Sac à mains

Attendant, étendus, entendant et tendant l' étendard , tentative guère froide je t'attends, ton saroual en coton est un sac à mains à musique.

Le tutu chuchotant conversant à voix basse comme la marée familière murmure sans queue ni tête, quoi que.

J'entends ton souffle dans mon cou, tu cherche l'air sans paroles.

Las d'attendre tendu je me demande incongrûment s'il serait opportun de me mêler aux babillages, de te demander de me mêler ou de t'embrasser sans attendre.

C'est peut-être un peu trop d'y mettre tant de bras, la bouche seulement ça serait tendance taquin mais quand même pas mesquin.

Je vais pas demander pardon, excuses-moi, je vais avec. Il y a juste un peu de plus et si c'est bon faut pas s'en plaindre.

Je glisse contre ton dos entre le bas et le tissu ma paume sur ta fesse tu aime la caresse, épilée face à pire tu fais face à meilleur.

Ton parfum inspiré m'enivre j'en suis raide.

Pupilles sans nation, dilatées, tes papouilles me tendent, j'en perds les phrases,.

Je n'ai plus toute ma langue mais la tienne est si bonne, je te comprend sans mots, ta langue trouve le la, tes pieds foulent mon sol, j'en dérive sans mesure, je désire sans mesure.

Ta douceur vêtue cache une boite à musique, toute une mélodie en se prenant ensemble quand on s'accorde l'air.

Le tempo favorable nous ondule les hanches, le bassin et les reins, nous avons les mains libres. Vive la liberté !

Didier Mirault